Importance du taxi a lait

Taxi à lait

Dans de nombreuses fermes laitières, le lait doit être transporté à des veaux à des distances considérables. C'est là que les soi-disant taxis de lait entrent en jeu. Cependant, si des programmes d'alimentation animale spécifiques à la performance sont mis en œuvre avec l'alimentation mobile à partir d'un seau d'alimentation, l'utilisation de taxis au lait nécessite un personnel engagé qui connaît bien les animaux dont ils ont la garde, surtout lorsqu'il y a un grand nombre de veaux. Le Taxi à lait 4.0 de Holm & Laue permet aux veaux d'être nourris pour la première fois selon des courbes d'alimentation adaptées à l'âge, même si les veaux sont séparés individuellement. Les numéros de stylo sont automatiquement reconnus via les Smart ID, et les veaux sont ensuite nourris au lait selon leurs courbes d'alimentation individuelles. Les utilisateurs n'ont qu'à appuyer sur un bouton de commande, et le volume prédéfini de lait est livré au seau d'alimentation. Ce système permet à tous les veaux d'être nourris avec une grande précision et les volumes de lait nourris doivent être documentés avec précision. Le volume de lait dans le récipient est affiché avec précision et le système calcule les quantités requises de lait en poudre et d'eau. Le Taxi à lait 4.0 de Holm & Laue transmet à l'ordinateur de la ferme via l'application CalfGuide Wi-Fi son état de fonctionnement actuel, à savoir le niveau et la température de remplissage du conteneur de lait et les processus en cours tels que le chauffage et la pasteurisation. Les données sont ensuite enregistrées et documentées sur l'ordinateur de la ferme pour s'assurer qu'il y a un registre clair et complet de ce qui a été nourri quand et comment.

Taxi à lait

Article taxi à lait


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SAS Le Roux, votre concessionnaire BouMatic agréé dans le Finistère nord

Dans le Finistère nord c’est avec plaisir que nos équipes de commerciaux se tiendront à votre disposition pour vous conseiller et prendre le temps d’analyser avec vous vos besoins. Ils pourront ainsi vous orienter dans vos choix. Vous pourrez profiter de leur expertise pour optimiser vos investissements. Vous serez reçu par une équipe de professionnels, proches de votre quotidien, toujours à votre écoute et toujours prête à vous guider et à vous conseiller au mieux de vos intérêts. Ils sauront vous accompagner au mieux dans vos différents projets au quotidien ou sur des installations plus importantes.

Dans nos locaux, vous pourrez également découvrir nos produits et nos offres dans le domaine de la traite, de la gestion des veaux, de l’équipement de la ferme, de l’hygiène, mais aussi nos services de maintenance et d’entretiens.

Nous pouvons également nous mettre à votre disposition pour une prise de rendez-vous sur votre exploitation avec l’un de nos commerciaux qui sur place pourra mieux vous orienter et vous conseiller.


En tant que concessionnaire/vendeur spécialisé, la SAS Le Roux vous propose le financement jusqu’à 100 % de votre matériel agricole neuf ou d’occasion grâce aux prêts Agilor et Actimat.

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La SARL Le Roux, concessionnaire BouMatic de Ploudaniel, était présente lors des deux jours du salon Agri Deiz, festival de l'agriculture et de l'élevage. Agri Deiz, qui s'est tenu cette année pour la première fois à Brest, au parc des expositions de Penfeld. L'événement a offert de nombreuses animations pour toute la famille autour des thèmes de l'agriculture et de l'élevage. Cette édition à Brest a attiré un grand nombre de visiteurs, offrant ainsi une belle opportunité de découvrir les produits et le savoir-faire des agriculteurs et éleveurs de la région, avec une programmation riche en démonstrations, ateliers, expositions et animations. Félicitations aux éleveurs qui ont remporté de nombreuses récompenses pour leurs bêtes et nous remercions chaleureusement nos nombreux clients et visiteurs d'avoir été nombreux sur notre stand. Un grand merci à nos salariés qui nous ont aidés à préparer cette manifestation et un grand merci à Georges Gaumet présent depuis mardi et qui a assisté les éleveurs lors de la traite.




Matériel cheval a saisir :




Présentation de la société sur Tébéo :


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Batiment SAS Le Roux

Batiment SAS Le Roux

LA SAS LE ROUX VOUS PROPOSE Gemini, LE ROBOT DE TRAITE BOUMATIC


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Le HAPO MS l'exosquelette dans la salle de traite :






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Le logement des veaux à ne plus negliger

Un mauvais veau n'a jamais fait une bonne vache ». Les six premiers mois de vie de l'animal sont déterminants pour le potentiel de production d'une vache laitière

Loger les veaux en bâtiment

maison

Pour plus de confort de travail pour l'éleveur la solution de loger les veaux dans des bâtiments couverts ou totalement fermés est souvent privilégiée. Trop souvent, ce sont des locaux mal aménagés qui accueillent les veaux, provoquant des pathologies et des frais vétérinaires considérables.

De fait, le logement des veaux est une des choses essentielles à laquelle chaque éleveur doit réfléchir pour en améliorer les résultats techniques et en finir avec les tâches les plus pénibles. Trop souvent, il se focalise sur la salle de traite ou la stabulation et élude cette partie primordiale de son exploitation.

Pour être efficace, la nurserie se doit d'être pratique et il ne faut pas hésiter à faire appel à un spécialiste pour diagnostiquer l'existant, planifier les investissements et aborder l'organisation du travail. La pénibilité du travail doit être supprimée, le logement doit être accessible aux tracteurs qui apportent le fourrage et enlèvent le fumier, le paillage doit y être facilité. La manipulation des animaux et le transport du lait doivent être simplifiés à l'extrême.

Un investissement minimum nécessaire

maison-billet

Une nurserie neuve reste un investissement onéreux et l'éleveur pense trop souvent à tort qu'il est possible, pour une dépense limitée, d'aménager d'anciennes étables afin d'élever les veaux dans de bonnes conditions ! L'ambiance est très souvent le paramètre qui fait la différence dans une nurserie.

Juste après sa naissance, le veau est très sensible aux micro-organismes bactériens (colibacilles) et viraux (coronavirus, rotavirus).

Aussi, si l'on veut que tout se passe au mieux tous les paramètres ci-dessous doivent être strictement respectés :

  • La règle première est d'évacuer l'humidité et de renouveler l'air efficacement sans créer pour autant de courant d'air. Une odeur d'ammoniaque forte est le signe caractéristique d'une mauvaise ventilation et doit alerter l'éleveur. Au démarrage, le volume d'air par animal doit être équivalent à 10 m3. Au sevrage il doit être égal à 15 m3.
  • Le veau ne craint pas le froid mais il est sensible à l'humidité et aux variations de température supérieures à 8 °C
  • Une ventilation efficace doit permettre de renouveler l'air, sans provoquer de courant d'air
  • Les entrées d'air (0,1 m2 par veau) sont placées à plus de 2,5 m du sol, en pignon ou en façade, et protégées par un brise-vent.
  • L'air ambiant, chargé de poussière et d'humidité, est évacué à travers une cheminée ou une faîtière ouverte (0,05 m2 par veau).
  • Une ventilation dynamique, comme dans les ateliers hors sol, est très difficile à maîtriser mais une ventilation statique améliorée obtenue en installant un extracteur d'air dans une cheminée peut faire l'affaire. Dans un bâtiment humide, c'est un moyen efficace pour forcer la sortie de l'air vers l'extérieur en assainissant l'ambiance.
  • Pour trois semaines de présence, la réglementation bien-être imposée par la PAC impose que la surface de la case soit comprise entre 1,6 et 1,8 m2, avec une largeur de 1 m pour une hauteur de 1.2m avec l'installation de deux porte-seaux, un pour le lait, l'autre pour l'eau
  • Pour le plancher, l'utilisation de caillebotis en bois permet de garder sèche la litière, limite le paillage et facilite le curage. L'ensemble de ces éléments doit pouvoir être facilement démontable pour faciliter le nettoyage du local comme celui des cases
  • Sous les cases et afin d'assurer une bonne évacuation des jus, le sol bétonné et étanche devra présenter une pente de 3% orientée de préférence vers l'avant. Un caniveau placé sous la ligne des seaux permettra de collecter ces effluents ainsi que les eaux de lavage à diriger vers une fosse ou un système de traitement adapté
  • Le nettoyage du local et vide sanitaire sont à réaliser au moins une fois par an. Dans la mesure du possible, il est souhaitable de laisser le bâtiment vide pendant 15 jours à 3 semaines.

Loger les veaux en niches extérieures

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Comme nous venons de le voir ci-dessus, les conditions à réunir pour l'obtention sans garantie d'un bâtiment idéal sont multiples, complexes et onéreuses. Les niches à veaux offrent à l'éleveur un grand nombre d'avantages

1. Moins de maladies

vétérinaire

Afin d'éviter la contamination des veaux par contact avec des animaux plus vieux qui sont infectés ou porteurs d'organismes pathogènes (problèmes de poumons, coccidioses de diarrhées…) et faciliter leur surveillance il est conseillé de mettre les veaux le plus vite possible dans des niches individuelles. Sur le plan sanitaire, la meilleure solution est la niche extérieure à condition de respecter quelques règles fondamentales:

  • Placer les niches dans un endroit suffisamment exposé à la lumière
  • Le contact visuel avec les autres veaux est conseillé
  • On évitera une niche trop petite, l'éleveur doit être capable de pénétrer à l'intérieur de la niche afin de pouvoir effectuer un soin sur l'animal.
  • La présence d'une courette extérieure est vivement conseillée, cela rend plus aisé l'observation et améliore les conditions de vie des veaux. Les excréments et les déjections sont faits à l'extérieur de la niche. De plus quand il fait beau temps les veaux peuvent sortir de la niche et profitent des rayons du soleil
  • Respecter une distance d'environ 50 cm entre chaque niche
  • Il est indispensable d'installer le veau sur de la paille pour l'isoler de l'humidité et faciliter l'évacuation des jus. Un apport quotidien de paille permettra de constituer une litière propre et sèche. Son renouvellement se fera après chaque changement de « locataire ». Ce sera l'occasion de nettoyer et de désinfecter la niche
  • Contrairement aux idées reçues, les veaux supportent le froid mais craignent les températures basses associées à une atmosphère humide et les courants d'air. En effet, un pelage humide est peu isolant et augmente fortement la sensibilité des veaux aux variations de température et au froid! Des veaux en bonne santé peuvent être mis dehors quand il gèle… L'air froid et sec n'est alors pas préjudiciable aux veaux. Et si le temps tourne à la pluie les veaux peuvent s'abriter dans des niches confinées, isolées et ventilées
  • Si idéalement pour des questions pratiques les niches seraient à placer à proximité de la laiterie, leur orientation est primordiale ! Les veaux doivent être à l'abri des courants d'air et l'orientation des niches doit être raisonnée en fonction des vents dominants, du froid, de l'éclairement et de l'ensoleillement. Elle doit se faire sud-est si possible.

Après quelques semaines d'isolement, le veau possède ses propres défenses immunitaires, il peut désormais être regroupé avec ses congénères du même âge. Le logement en niches collectives facilite alors la conduite jusqu'à cinq mois. Elles rassemblant des veaux d'âges semblables, par tranches de 3 semaines d'âge au plus

2. Conditions de travail améliorées

  • Les exploitations agricoles ne cessent de croitre, et généralement le nombre de veaux devient plus important. En cas de vêlages multiples les niches permettent d'augmenter rapidement le nombre de places disponibles
  • En résines monobloc, empilables, elles sont solides et facilement réparables en cas de casse
  • Le parc en acier galvanisé est composé de 3 parties assemblées, le montage est facile et rapide
  • Pour le nettoyage de la cour extérieure, possibilité d'enfermer les veaux dans la niche grâce au front amovible du parc. Ce dernier bascule sur la niche. La niche à son tour bascule sur l'enclos pour curer et nettoyer l'air de couchage
  • Sur roulettes, elles sont facilement déplaçables sans effort
  • Possibilité d'intégrer au parc ou au portillon seau tétine individuel ou collectif (de type Milkbar). Ceci vous permet d'économiser votre temps pour nourrir les veaux
  • Possibilité de fixer à l'intérieur des niches individuelles ou collectives un râtelier à foin pour nourrir en une seule fois et toujours disposer d'une vue d'ensemble de vos veaux

En conclusion : avantage niches à veau VS bâtiment

monaie
  • Prix du mètre carré de surface « habitable » fortement diminué
  • Gain de place
  • Génisses beaucoup plus calmes en salle de traite
  • Economie sur le temps de travail (curage, paillage, nettoyage…)
  • Vide sanitaire facilement réalisable
  • Condition d'hygiènes générales améliorées
  • Economie sur les frais vétérinaire si le bâtiment d'élevage n'est pas adapté






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Ressources ou liens utiles sur internet autour du lait

La Maison du lait

La Maison du lait regroupe sous un même toit les acteurs principaux de la filière laitière française

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Bureau Technique de Promotion Laitière

Rassemblant 24 coopératives adhérentes, le Bureau Technique de Promotion Laitière est un réseau travaillant pour l’ensemble de la filière laitière.

Composé d’une vingtaine d’ingénieurs répartis dans toute la France, le cœur de notre métier est la production: à l’interface entre coopératives et éleveurs, nous animons, conseillons et formons des groupes de producteurs ou de techniciens.

Aujourd’hui présents auprès de tous les acteurs de la filière laitière, nous travaillons sur toutes les problématiques amont des entreprises proches de cette filière qu’il s’agisse de coopératives ou d’entreprises privées.

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INRA

Premier institut de recherche agronomique en Europe, deuxième dans le monde, l'Inra mène des recherches finalisées pour une alimentation saine et de qualité, pour une agriculture compétitive et durable, et pour un environnement préservé et valorisé.

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L’Institut de l’Élevage

Un institut de recherche appliquée et de développement au service de l’élevage et des filières herbivores : bovins, ovins, caprins, équins. Etudes, expérimentations, ingénierie, expertise, conseil, formation pour :

  • améliorer la compétitivité des exploitations et les conditions d’exercice du métier d’éleveur
  • adapter la production et les systèmes d’élevage aux attentes de la société
  • répondre aux demandes des filières sur la transformation des produits et les démarches qualité du producteur au consommateur
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CNIEL, Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière

Créé en 1973, le CNIEL, Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière, est une association loi 1901 représentative de l’ensemble des acteurs de la filière laitière française.

Organisation interprofessionnelle reconnue par les pouvoirs publics, ses règles de fonctionnement et ses prérogatives ont été fixées dans le cadre de la loi du 12 juillet 1974 entre les producteurs de lait, les groupements coopératifs agricoles laitiers et les industries de transformation du lait.

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Groupe Traite Pays de la Loire

La région des Pays de la Loire est une grande terre de tradition agricole, réputée dans de nombreux domaines : élevage, viticulture, arboriculture, horticulture... Les agriculteurs en font la 2e région agricole de France.

A leur service, la région compte six Chambres d'agriculture qui sont des outils pluridisciplinaires au service de toute une profession, sur le terrain et au quotidien :

  • une Chambre d'agriculture dans chacun des cinq départements, en lien étroit avec les spécificités territoriales locales
  • une Chambre régionale représentant l'ensemble de la région, interface entre le secteur agricole et les instances locales, nationales et internationales.
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Filières des produits carnés et laitiers

l'Office de l'Elevage

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Annuaire agricole francophone

Agrimondial Annuaire agricole francophone:liens dans le monde de l'agriculture

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Du colostrum à volonté dans un seau tétine améliore l'immunité.

Un élevage prim'holstein d'Ille-et-Vilaine a été suivi sur deux hivers pour, d'une part tester la qualité du colostrum des vaches, et d'autre part vérifier les transferts d'immunité passive via le colostrum selon deux techniques de distribution.

Le premier hiver, les éleveurs ont pratiqué comme à leur habitude, à savoir l'administration de deux litres de colostrum dans les heures suivant la naissance. Le second hiver, ils ont mis à disposition des veaux nouveau-nés quatre litres de colostrum dès la naissance dans un seau tétine, sans utilisation de sonde. Les résultats sur la qualité du colostrum sont sans surprise : environ 70% des colostrums de première traite contiennent moins de 60 g d'Ig/litre, limite basse. Par contre, le fait de laisser boire de manière spontanée les veaux a donné de bons résultats, avec des meilleurs taux de transfert colostraux : 57% contre 51% de transfert satisfaisant, à savoir plus de 10 g d'Ig/litre de sang, et 16% contre 22% d'échec total avec un seuil à moins de 5 g d'Ig/litre.

80% des veaux ont bu leur quatre litres

Environ 80% des veaux ont bu spontanément leurs quatre litres dans les six premières heures. Il fallait avoir l'idée ! Il suffit d'avoir du colostrum décongelé ou de traire quelques litres juste au vêlage. Voilà peut-être une astuce pour faire boire plus de colostrum aux veaux dans les premières heures, tant que l'intestin est perméable aux anticorps maternel, sans pour autant utiliser une sonde.

Les résultats de cette étude ont été présentés au congrès des Groupements techniques Vétérinaires par Katrien Pecceu de MSD Santé Animale, dans le cadre d'une étude plus large menée par Hervé Turban, étudiant qui a fait sa thèse sur le sujet.

Partenaires : MSD, ONIRIS, Agro-campus Ouest et ISAE.

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Agrygiène Services Vous conseil pour votre hygiène de salle de traite

Les Mammites

INTRODUCTION

La mammite est une maladie qui affecte un grand nombre de vaches laitières partout dans le monde. Un sondage réalisé dans l'ensemble des principaux pays producteurs de lait indique que la mammite de type clinique touche chaque année 15 à 20% des vaches (Phelps, 1989). On parle trop souvent de La mammite alors qu'on devrait plutôt parler Des mammites. C'est un atout pour le producteur laitier que de savoir distinguer les différents types de mammites et de connaître les conditions propices au développement des microorganismes qui en sont responsables car cela va déterminer les actions à prendre autant au niveau de la prévention que des traitements.

TYPES DE MAMMITES

Comme la mammite est une maladie qui s'exprime à divers degrés d'intensité et qui peut être provoquée par différents organismes, il existe tout un jargon qui se rapporte à la maladie :

  • Mammite subclinique :

Type le plus fréquent d’inflammation de la glande mammaire. La mammite subclinique ne peut être décelée par examen visuel, le lait et le quartier semblent normaux et elle est la plus grande cause de pertes économiques. L’infection subclinique peut guérir spontanément ou rester à ce stade plusieurs mois. Elle peut aussi s’aggraver, dans ce cas des signes visibles apparaissent et on parle maintenant d’un cas clinique.

  • Mammite clinique subaiguë (léger) :

Une forme d’inflammation de la glande mammaire caractérisée par certains signes cliniques bénins, dont la présence de grumeaux dans le lait. Ceux-ci sont des agglomérats de tissus, de leucocytes et de protéines. Dans plusieurs troupeaux les cas légers ne sont pas détectés car on ne recueille pas les premiers jets.

Mammite clinique subaiguë
  • Mammite aiguë :

Inflammation de la glande mammaire caractérisée par une apparition soudaine de fièvre de plus de 39C, de rougeur, d’œdème, de durcissement, de douleur. Le sujet manque d'appétit, il est faible et déprimé et la réduction de la production laitière baisse drastiquement.

  • Mammite suraiguë (très sévère) :

Type d’inflammation du pis accompagnée de signes systémiques incluant la dépression, un pouls rapide, la déshydratation et la diarrhée.

  • Mammite chronique :

Inflammation de la glande mammaire qui se prolonge durant une longue période de temps, plusieurs mois, voire plusieurs lactations accompagnée du développement progressif de tissu cicatriciel et d’une réduction simultanée de la production laitière.

  • Mammite estivale :

Type de mammite caractérisée par des sécrétions épaisses et malodorantes (pus) et habituellement causée par Actinomyces pyogenes et Peptococcus indolicus.

  • Mammite non bactérienne :

Inflammation mammaire pour laquelle les échantillons de lait ne permettent pas l’identification de microorganismes.

  • Mammite Contagieuse :

Mammite provoquée par des bactéries comme Staphylococcus aureus et Streptococcus agalactiae, dont les vaches infectées sont la source principale. Elle se transmet assez facilement d’une vache à l’autre, surtout au moment de la traite. Ce microbe cause souvent des Mammites chroniques.

  • Mammite Environnementale :

Mammite provoquée par des bactéries comme les coliformes (Escherichia. coli*, Streptococcus uberis), Leur présence est un indicateur de l’hygiène générale.. Ces microbes vivent le plus souvent dans le fumier, dans la litière souillée, l’eau sale et/ou non potable. Ils atteignent donc le trayon entre les traites. Ils se développent souvent plus rapidement que les microbes contagieux. Ce type de mammites dure souvent moins longtemps, mais elle est souvent plus sévère.

* Il se trouve dans le tube digestif des animaux à sang chaud tels que les bovins

  • Mammite Gangréneuse :

Le quartier affecté est bleu et froid au toucher. La décoloration progresse du bas vers le haut. Les parties nécrotiques tombent du corps. La vache en meurt souvent.

Voici un scénario typique qui mène à l'apparition d'une mammite.

  1. Contact avec le microbe: Le nombre de microorganismes s'accroît près de l'orifice (ou sphincter) d'un ou plusieurs trayons. C'est là que l'hygiène et les procédures de traite ont un rôle important à jouer pour éviter que ces microbes pénètrent le quartier.
  2. Entrée du microbe dans le trayon: Cette entrée peut être forcée par la machine à traire, surtout en fin de traite. Les trayons endommagés (blessures, kératine abimée à l'intérieur du trayon) ou trop ouverts vont être plus facilement envahis. C'est à ce niveau que l'ajustement des trayeuses et la prévention des blessures est critique.
  3. Réponse immunitaire de la vache: la première ligne de défense de la vache consiste à envoyer plus de globules blancs (leucocytes) pour éliminer les microbes qui ont pénétré dans le trayon. Si cette réponse est insuffisante, le microbe se multiplie et la vache montre d'autres réponses immunitaires comme la fièvre. L'efficacité du système immunitaire de la vache dépend d'un grand nombre de facteurs. A ce niveau aussi, le vacher peut faire beaucoup pour assurer une bonne réponse immunitaire.

FACTEURS QUI FAVORISENT LA MAMMITE

Le problème de la mammite est difficile à cerner. Il s'agit d'une maladie causée par une foule de facteurs.

facteurs environnementaux, génétiques, nutritionnels, physiques, éthologiques et humains.

Il est rarement possible d'attribuer à une seule cause l'apparition d'une mammite. L'hygiène de traite et l'alimentation, même pendant la période de tarissement, ressortent comme des facteurs importants.

Le comptage des cellules somatiques est une méthode pratique bien qu'imparfaite de détecter la mammite. Elle s'avère particulièrement utile au niveau du troupeau pour observer l'évolution à long terme. Au quotidien, l'examen visuel du lait et tactile du pis demeurent des méthodes de détection essentielles.

L'hygiène appropriée pendant la traite, la litière et l'espace suffisant pour l'animal, la réforme des sujets affectés à répétition et l'alimentation adéquate même pendant la période de tarissement, sont des moyens de prévenir les mammites.

Klastrup et al. (1987) évaluent que 25 % de la susceptibilité aux infections sont attribuables aux facteurs environnementaux, 20 % aux facteurs génétiques, et 50 % à la régie de troupeau.

Facteurs environnementaux

  • Climat

Le climat peut avoir une influence directe ou indirecte sur l'apparition de la mammite. L'exposition au froid intense, aux courants d'air, à une humidité excessive ou à une chaleur extrême prédispose à la mammite. Tout comme ils favorisent nos rhumes, on peut comprendre que des changements rapides de température seraient favorables à l'incidence de la mammite.

Un type particulier de mammite souvent appelée mammite estivale, est provoquée par des insectes qui contaminent le pis avec la bactérie Corynebacterium pyogenes et autres bactéries anaérobiques. La fréquence de ce type de mammite varie selon les régions, les vallées humides étant souvent les plus propices.

Le climat peut aussi avoir une influence indirecte. Par exemple, des conditions boueuses à l'extérieur provoquées par des pluies abondantes vont faire en sorte que certains microorganismes vont prospérer et donc augmenter les chances d'infection.

  • Stabulation

Le seul fait de garder les vaches à l'intérieur accroît l'incidence de la mammite. Lorsque les vaches sont à l'intérieur, les chances de blessures au pis augmentent. On rencontre aussi des microorganismes dont les populations sont généralement moins concentrées à l'extérieur. En Australie, où les vaches ne vont à l'intérieur que pour la traite, il est rare de voir des mammites causées par les coliformes.

Bien que la question soit souvent débattue, il semble que la mammite est moins fréquente en stabulation libre qu'en stabulation entravée. On pourrait penser que les mammites sont plus fréquentes dans les systèmes à stabulation libre parce que les microbes sont plus facilement transmis d'une vache à l'autre. Par contre, les vaches sont habituellement plus «heureuses» en stabulation libre, ont moins de chance de se blesser ou d'être en contact avec de la litière souillée et sont donc moins sujettes aux mammites.

  • Qualité de l'air à l'intérieur

Des courants d'air, beaucoup d'humidité et des changements fréquents de températures dans une étable sont des facteurs qui contribuent à la fréquence de la mammite.

  • Litière

Qu'on soit en stabulation libre ou en stabulation entravée, la litière a un rôle important à jouer dans l'incidence de la mammite. Lorsqu'on pense au lait mammiteux qui tombe par terre, à l'humidité qui favorise le développement microbien sur la litière et au fait qu'il est commun pour une vache de passer 14 heures sur 24 en contact avec la litière, on comprend facilement cette importance. Dans une expérience où des vaches étaient gardées avec ou sans litière, le taux de mammites était plus du double sans litière. De la litière insuffisante dans un élevage en stabulation libre, surtout dans un grand troupeau, peut mener à des situations graves dans le cas des mammites contagieuses.

  • Stress

Plus un animal subit du stress dans son environnement, moins son système immunitaire est efficace, et moins il résiste aux invasions microbiennes. Donc, plus il y a de stress, plus les chances de mammites augmentent (Giesecke, 1985). Voici quelques exemples de sources de stress:

  • Une densité excessive d'animaux. La proximité des vaches favorise les échanges microbiens et les relations tendues entre les animaux
  • L'irrégularité dans la régie, l'imprévisibilité du comportement du vacher
  • Le bruit peut être une cause de stress
  • Les tensions parasites
  • Facteurs génétiques

Il s'est fait beaucoup de recherches dernièrement sur l'influence des facteurs héréditaires sur la susceptibilité à la mammite. Les différentes races de bovins laitiers ne sont pas toutes également susceptibles à la mammite. Les grosses productrices ont plus tendance à être atteintes. La sélection dirigée uniquement vers la production laitière est sans doute un facteur important dans le fait que la fréquence des mammites soit plus haute. Selon différentes sources, les facteurs héréditaires comptent pour 12 à 20% dans la susceptibilité à la mammite dans une même race.

Au niveau génétique, il y a une corrélation entre le pourcentage de gras du lait et l'incidence de mammites cliniques. Plus une lignée de vache donne du lait gras, plus elle est susceptible aux mammites. Il est donc important de ne pas sélectionner seulement sur cette base.

  • Facteurs nutritionnels

Malgré plusieurs études sérieuses sur le sujet, les liens entre l'alimentation et la mammite soulèvent encore des interrogations dans les milieux scientifiques. Deux pratiques qui accroîtraient les risques de mammite sont les changements rapides dans l'alimentation et l'excès ou le déséquilibre des différentes composantes de la ration.

Facteurs physiques et éthologiques

  • Besoin du veau

On observe souvent qu'une vache qui a récemment vélé et qui est séparé de son veau, le cherche et l'appelle. On peut bien sûr débattre du fait que la vache vit alors une «émotion» pénible. Mais si on admet cette hypothèse, on pourrait être porté à croire que certaines vaches, qui vivent plus difficilement la séparation de leur veau, développent plus facilement des mammites.

  • Hiérarchie du troupeau

En stabulation libre ou au pâturage, il se crée une hiérarchie dans le troupeau. Il est possible que les dernières vaches dans la hiérarchie du troupeau, qui sont souvent harassées par les autres, aient plus tendance à développer des maladies. La stabulation libre a l'avantage d'établir clairement les relations hiérarchiques entre les vaches. Des vaches en stabulation entravées peuvent vivre comme un stress important le fait de se retrouver soudain dans un parc d'exercice où les relations ne sont pas claires entre les vaches.

DÉPISTAGE

Pour dépister la mammite, il faut d'abord apprendre à reconnaître les symptômes propres aux différents types d'infections mammaires Les principaux points à retenir sont les suivants:

  • Observer le lait:

l'examen routinier du lait à l'aide d'une tasse filtre, utilisée pour extraire les trois premiers jets avant le début du lavage (avant la traite), est sans doute la pratique la plus valable dans le dépistage de la mammite. Il faut surveiller la présence de grumeaux, de caillots, de sang, etc. Un lait plus chaud que normal peut être une bonne indication d'une infection par les staphylocoques dorés.

  • Palper le pis:

surtout après la traite, il est facile de détecter la présence d'enflures, de tissus fibreux, durcis ou blessés.

  • Être attentif aux autres signes plus évidents: fièvre, rougeurs, etc.

Comme les symptômes sont souvent absents, surtout dans le cas des mammites infracliniques, cliniques subaiguës ou chroniques, on ne peut, au mieux, que repérer la moitié des cas de mammites par l'observation. Certains tests peuvent donc aussi être utiles.

MESURES PRÉVENTIVES

  • Procédure de traite

Il est important de veiller à la propreté dans les méthodes de traite pour éviter de propager les germes ou de les laisser se développer. L'hygiène a pour but de prévenir la transmission des microbes d'un trayon à l'autre sur la même vache ou d'une vache à l'autre.

  • Lavage du pis

Le lavage du pis a un but hygiénique et un effet stimulatoire sur la montée laitière. Un lavage adéquat est important surtout pour prévenir les mammites environnementales, celles causées par les coliformes et autres microbes des environnements contaminés. Un lavage de pis mal fait contribue à transmettre les microbes plutôt qu'à les détruire.

  • Pré-traite

De tirer un peu de lait à la main avant la traite mécanique permet de stimuler la montée laitière et de prélever le lait avec un haut compte microbien. On utilise une tasse-filtre pour détecter le lait d'apparence anormale (grumeaux, etc.).

  • Ordre de traite

Il est important de traire les vaches qu'on sait infectées en dernier. Si possible, on trait dans l'ordre:

  • les vaches de première lactation
  • les vaches normales
  • les vaches avec un haut comptage cellulaire
  • les vaches infectées
  • Autres mesures pendant la traite

Il est important de traire deux fois par jour, même les vaches qui produisent peu. Plus le lait reste longtemps dans le pis, plus les risques d'infection sont grands. Il ne faut pas jeter le lait des premiers jets par terre afin de ne pas contaminer litière et plancher.

  • Bain de trayon d'après-traite

Le bain de trayon désinfectant après chaque traite est une mesure qui permet de diminuer d'environ 50% les risques d'infection par des microorganismes contagieux comme les staphylocoques dorés. Grâce au bain de trayon, les populations de ces microbes ne peuvent pas se développer suffisamment entre chaque traite. Le bain de trayon permet également d'éloigner les mouches.

Il est important que le bain de trayon contienne jusqu'à 10% de substances bénéfiques à la souplesse des tissus des trayons: huiles, glycérine, lanoline. Une peau souple et en santé est une assurance de plus contre l'entrée des bactéries dans le pis. Les staphylocoques dorés ne persistent pas sur une peau saine.

  • Nettoyage de l'équipement de traite

Il est bien sur important de nettoyer et désinfecter l'équipement à chaque traite à l'acide phosphorique et au chlore.

Hygiène et sécurité

  • À l'intérieur

Une litière abondante évite les blessures au pis, limite l'exposition au plancher froid et humide et permet de limiter le contact du pis avec le fumier. Il est mieux de mettre un peu de litière souvent que beaucoup peu souvent.

Il est important d'éviter que les vaches se fassent des blessures au pis. On veillera à ce que les planchers ne soient pas glissants lorsque les vaches sortent de l'étable. Il est bon de désinfecter l'étable deux fois l'an.

  • A l'extérieur

Il faut éviter la présence de trous de boue autour des bâtiments ou dans tout endroit où les vaches ont accès. Dans le même ordre d'idée, on doit s'assurer que les points d'eau à l'extérieur ne deviennent pas des bourbiers en les plaçant sur des sites élevés ou en faisant une plate-forme de gravier ou de béton sous l'abreuvoir.

On doit s'assurer qu'il n'y a pas de fil de fer barbelé qui traîne ou qui soient exposés et sur lesquels les vaches pourraient se blesser au pis.

On doit éviter la surpopulation dans l'étable et au champ, surtout en stabulation libre. La surpopulation augmente le stress imposé aux animaux et accroît les risques de transmission des mammites contagieuses.

Réforme et remplacement

  • Remplacement:

Ne pas acheter d'animaux infectés. Les faire tester avant l'achat et examiner le pis. Il vaut mieux acheter seulement des génisses (les génisses n'ont genéralement pas de mammites) ou encore mieux, produire soi-même ses sujets de remplacements. En tout cas, il faut éviter que les génisses se fassent téter car cela brise le seau des trayons et favorise donc l'intrusion des microorganismes pouvant causer de la mammite au vêlage.

  • Réforme:

Réformer les animaux trop atteints ou atteints à répétition de mammites contagieuses. Les vaches avec des trayons endommagés qui ne guérissent pas devraient être placées au haut de la liste des sujets à réformer. Elles ont jusqu'à 10 fois plus de chances de faire une mammite. Les vaches qui gardent un haut comptage à toutes les lactations sont aussi à réformer.

Conclusion : La mammite, sous toutes ses formes, est une maladie à prendre au sérieux. Dans tous les cas, il est important de consulter au plus vite un vétérinaire s'il n'y a pas d'amélioration rapide.

La société Agrygiène service vous propose toute une gamme de produits de prévention des mammites et d'hygiène de salle de traite :

Bibliographie :

Giesecke, W.H. 1985. The effect of stress on udder health of dairy cows. Onderstepoort Journal of Veterinary Research, 52:175-193.Klastrup, O., G. Bakken, J. Bramley et R. Bushnell. 1987. Environmental influences on bovine mastitis. Bulletin of the international dairy federation, n217, 37 pages.
Phelps, A. 1989. Survey shows global extent of mastitis incidence, costs. Feedstuffs, 61(41):11.






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